Pharmacopée chinoise
Qu'est ce que c'est ?
L'herbologie chinoise est l'art chinois de combiner les herbes médicinales. C'est une des plus importantes modalités utilisées dans la médecine chinoise traditionnelle. Chacune d'elles est un cocktail de plantes élaboré sur mesure pour le patient. Un assortiment d'herbes. Le praticien conseille habituellement un remède en utilisant un ou deux ingrédients principaux qui visent le déséquilibre. Puis il ajoute d'autres ingrédients pour ajuster la formule aux conditions yin/yang du patient. Parfois, des ingrédients sont nécessaires pour annuler la toxicité ou les effets secondaires des principaux ingrédients. Certaines herbes requièrent l'utilisation d'autres ingrédients qui agissent à la manière de catalyseurs ou sinon l'infusion est inefficace. Les dernières étapes exigent beaucoup d'expérience et de connaissance, et font la différence entre un bon herboriste et l'amateur. À la différence de la médecine occidentale, l'équilibre de l'ensemble des ingrédients est considéré comme plus important que les effets des ingrédients séparés. L'herbologie chinoise incorpore des ingrédients provenant de toutes les parties de la plante, feuille, tige, fleur, racine et minéraux.
En Chine, les herbes médicinales constituent un « trésor national » et sont très largement utilisées, de manière tant préventive que curative. Dans son pays d'origine, la pharmacopée chinoise est la première approche privilégiée ; on la considère comme plus puissante que l'acupuncture.Expérimentée depuis plus de 3 000 ans, la pharmacopée chinoise recèle quelques milliers de substances dont environ 300 font partie de l'usage courant. Même si une grande partie des connaissances qui sont propres à cette pharmacopée découlent d'une pratique traditionnelle populaire – avec des variations d'une région à l'autre -, les médecins chinois ont accumulé un volumineux corpus de données au fil du temps. Aujourd'hui, la pharmacologie et la recherche continuent d'approfondir cette science, tandis que les praticiens contemporains développent de nouveaux traitements, de mieux en mieux adaptés aux maux de notre époque. La pharmacopée chinoise est donc une approche vivante.
Généralement, il y a association de plusieurs plantes, souvent 4 ou 5, mais cela peut aller jusqu'à une douzaine voire plus dans certains cas. Une fois la composition déterminée, reste à choisir la forme que doit prendre le médicament : décoction, onguent, pilules, liquide médicamenteux...
Certaines des plantes utilisées couramment en MTC nous sont familières, la réglisse ou la verveine, par exemple, mais plusieurs sont peu ou pas connues ici et ne jouissent même pas d'un nom français (tout comme de nombreuses plantes médicinales occidentales sont inconnues en Chine).
Les différentes sortes de thé
Le thé blanc
Son nom est dû au duvet blanc de ses bourgeons. Il subit une préparation simple et entièrement manuelle. Comme il subit très peu de transformation après la cueillette, c'est le thé qui renferme le plus d'éléments protecteurs comme les polyphénols qui aident à lutter contre les radicaux libres.
Le thé vert
Un thé non fermenté stimulant et riche en vitamine C (en particulier le Sencha japonais). Ses feuilles fraîchement cueillies sont passées à la vapeur (au Japon) ou sur des plaques chauffantes (en Chine) pour éliminer les agents oxydants.
Selon les Chinois, il rassemble le plus de vertus médicinales. La consommation régulière de thé vert favorise la résistance du corps à certaines maladies comme les cancers, en prévention et pour ralentir leur développement ou les maladies cardio-vasculaires. La vitamine E indispensable à la fertilité, joue aussi un rôle anti-inflammatoire, dans l'immunité de l'organisme et la protection des cellules cérébrales. Recommandé au printemps et en été, comme le thé blanc c’est un thé de nature rafraichissante.
Le thé noir
Le thé noir est un thé entièrement oxydé qui donne la couleur noire à ses feuilles. Il est recommandé de le consommer surtout en automne et en hiver, car sa nature chaude favorise l'augmentation de la température corporelle. De nature riche en théine, il donne de l'énergie, rend l'organisme performant en stimulant le système nerveux, améliore la vigilance en stimulant sur la durée. Il agit sur les systèmes cardio-vasculaire et respiratoire.
Il existe des thés noirs à feuilles entières classées par grade définissant la qualité de la cueillette, à feuilles brisées aux liqueurs plus corsées et des thés à feuilles broyées, généralement utilisés pour les sachets
Le oolong (signifie « Dragon Noir » en chinois)
Appelé en Chine thé Bleu-Vert (en référence à la couleur des feuilles infusées), c'est un thé semi-fermenté qui se situe entre thé noir et thé vert, faible en théine. Encore peu connu hors d’Asie, il provient de Chine continentale (Province du Fujian et du Guangdong) et de Taïwan. Un thé apaisant, parfait pour le soir à la place de l'infusion. En Chine, leur fermentation de 10 à 15% donne des thés plus verts que noirs.
A Taiwan, leur fermentation de 60 à 70% donne des thés plus noirs que verts.
Le Pu’erh (prononcé pou-air)
Un thé post fermenté, cultivé sur les 6 montagnes entourant la ville de Simao (anciennement Pu'Er), dans le sud de la province du Yunnan en Chine méridionale. On trouve deux types de Pu'Er qui se différencient par leur manufacture :
- Les Pu'Er Sheng, dits verts : les feuilles séchées pendant une durée variable sont passées à la vapeur pour permettre de les presser en galettes, briques, palets, nids... Ils sont stockés en milieu naturel sec pour que la post-fermentation lente se fasse pendant une période allant jusqu'à plusieurs décennies. Ces thés se bonifient en vieillissant sans jamais tourner comme le très vieux vin.
- Les Pu'Er Shu, dits noirs se sont répandus à partir des années 70, en particulier pour répondre aux demandes croissante des Pu'Er "vieillis". La transformation due à la post-fermentation est accélérée artificiellement. Une fois le résultat désiré obtenu, les feuilles sont séchées et ensachées (feuilles « en vrac ») ou étuvées et pressées en briques.
- Le Pu’Er en particulier vert est utile contre le cholestérol et favorise une bonne digestion.
Le thé parfumé
Traditionnellement, le thé parfumé l'est avec des pétales de fleurs fraîches (de rose, magnolia, jasmin...), des essences naturelles ou des écorces de fruits. Les feuilles de thé sont mélangées aux fleurs fraîches juste après la récolte et c'est cette présence réelle (et non un arôme ajouté) au milieu des feuilles de thé qui assure leurs vertus et leur efficacité. On ne doit pas confondre le thé parfumé avec le thé aromatisé aux arômes naturels ou artificiels.
Il est recommandé de consommer par exemple du thé aux fleurs de jasmin, de nature dispersante, pour expulser le vent, et en cas de digestion difficile.